Un programme riche et des échanges fructueux
Cette journée, rythmée par des conférences, tables rondes et ateliers participatifs, a permis d’aborder les liens essentiels entre logement, santé et bien-être. Parmi les thématiques mises en avant figuraient les inégalités sociales et leur impact sur l’accès au logement, la précarité des travailleurs pauvres, ainsi que les violences à domicile. Sur ce dernier point, l'accent a été mis sur la lutte contre les violences faites aux femmes, en rappelant leur caractère systémique. Ces violences, qu'elles soient physiques, psychologiques, économiques ou numériques, touchent tous les milieux et générations. Les discussions ont souligné l’importance du rôle des acteurs locaux dans l’accompagnement des victimes et la nécessité de changer de perspective en se concentrant également sur les auteurs et leurs stratégies de contrôle. Enfin, l'impact de la santé mentale sur le maintien dans le logement a également fait l’objet de réflexions approfondies.
Un engagement collectif pour des solutions concrètes
L’objectif de cette journée était clair : favoriser le dialogue et le partage de bonnes pratiques pour faire émerger des solutions concrètes en faveur d’un logement plus équitable et inclusif. Cet événement incarne pleinement l’engagement de Val Touraine Habitat à répondre aux défis du logement tout en renforçant la coopération entre ses équipes et ses partenaires.
Monopoly des inégalités : une mise en situation concrète
L’après-midi a été l’occasion de tester le "Monopoly des inégalités", un jeu d’immersion pour comprendre les mécanismes des inégalités dans notre société.
Avant de débuter l’atelier, Louis Maurin, co-créateur du jeu, s’est attaché à bien expliquer aux participants la distinction entre :
- Une différence qui est la variation ou une distinction objective entre des individus ou des groupes, sans jugement de valeur ;
- Une discrimination qui implique une action volontaire ou un préjugé, qu'il soit conscient ou non et qui peut être punie par la loi ;
- Et l’inégalité qui n’est pas forcément due à une intention discriminatoire, mais peut être le résultat de structures ou de systèmes injustes.
En jouant au Monopoly avec des règles adaptées selon des critères comme le sexe, l'âge, la catégorie sociale ou le patrimoine, les participants expérimentent concrètement les injustices et privilèges liés à ces différences. Chaque carte « événement » du jeu (qui remplace les cartes « Chance » et « Communauté » du Monopoly traditionnel) s’appuie sur les données de l'Observatoire des inégalités et illustre l'impact des discriminations ou des mesures compensatoires (redistribution des richesses insuffisantes par ex).
En fonction du personnage qui lui est attribué dès le départ, le joueur prend alors soit énormément de plaisir à jouer en cumulant argent et achats immobiliers tandis que d’autres peinent à terminer un tour n’ayant qu’un dé pour avancer. De là naissent rapidement des frustrations, d’autant plus grandes que le jeu en lui-même tend à supprimer toute issue positive.
Qui sort grand vainqueur de ce jeu ? La réponse n’est pas évidente : l’argent ne faisant pas forcément le bonheur ; mais il est certain que cette mise en situation unique incite à réfléchir et à s'engager pour un changement des "règles du jeu".
Voir notre publication sur LinkdIn sur la journée exceptionnelle dédiée au droit au logement
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